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Après 150 d’humiliation, la Chine se réaffirme. Entrevue

Roromme Chantal est chroniqueur politique en Haïti et ancien fonctionnaire du PNUD. Il prépare un doctorat de science politique à l’Université de Montréal sur la montée en puissance de la Chine. Roromme Chantal est également l’auteur, avec Mamoudou Gazibo, de : Un nouvel ordre mondial made in China ?, publié aux presses de l’Université de Montréal.

Selon un point de vue américain, les Chinois ont-ils les moyens et le droit de revendiquer la souveraineté de la mer de Chine ?

C’est une question à deux niveaux : ont-ils les moyens de revendiquer et ont-ils le droit de revendiquer la souveraineté de la mer de Chine ? Ont-ils les moyens de revendiquer la mer de Chine? Je ne crois pas que la réponse soit très claire, mais je vais essayer de vous répondre. Commençons par le droit. Il s’agit de territoires contestés et revendiqués par plusieurs pays de la région. Et là, ce qu’il faudrait préciser, c’est que dans la mer de Chine, il y a la partie orientale et méridionale. La partie orientale appartient à la Chine. Dans la partie orientale, plusieurs pays sont impliqués dont le Japon et Taiwan. Dans la partie méridionale, ce sont les pays comme la Malaisie, les Philippines et le Vietnam en autres. Maintenant, quand il s’agit de disputes territoriales, des territoires qui sont revendiqués par plusieurs acteurs, personne n’est détenteur de la vérité.

Ce qu’on recommande d’une manière générale, quand il existe de telles disputes, c’est que les pays s’entendent sur des modalités de coopération pour éviter qu’ils s’enlisent dans des conflits armées interminables. Donc, la Chine aurait un droit légitime, tout comme les autres pays auraient le droit de revendiquer ces territoires.

Maintenant, l’autre partie de la question : Est-ce que les Chinois ont les moyens de revendiquer la souveraineté de la mer de Chine? La Chine est engagée dans un processus historique d’émergence depuis maintenant environ trois décennies après les péripéties qu’elle a connues, notamment sous l’air Mao. Vers la fin de la décennie 70, particulièrement en 1978, la Chine s’est engagée dans un processus d’ouverture sur le monde et depuis, la Chine affiche une croissance économique exemplaire, voire exceptionnelle, avoisinant les 10% et, parfois, les dépassant, ce qui est exceptionnel. Cela été salué par des experts occidentaux.

Ainsi dotée de ressources économiques abordables, la Chine a entrepris la modernisation de sa force militaire et dispose, en Asie, d’une force militaire qui donne à la Chine les moyens de justement faire la revendication de certains territoires qu’elle avait perdu à travers le temps. Cependant, ce sont quand-même des moyens déséquilibrés par rapport aux États-Unis d’Amérique qui ont l’aval en Asie. Les États-Unis restent la première puissance en Asie. Même si la Chine avait les moyens nécessaires du point de vue de ces voisins que sont le Japon, la Malaisie, les Philippines, le Vietnam ou encore Taiwan, est-ce que la Chine aurait l’audace de se lancer dans une guerre pour récupérer quelques territoires avec la présence des États-Unis en Asie? Je pense que les Chinois ne s’enliseraient pas dans des conflits qui pourraient lui coûter très cher quant à son émergence, car la Chine est excessivement dépendante de l’économie mondiale, des États-Unis et du marché occidental. Voilà; je pense que la Chine a les moyens, mais il ne serait pas bénéfique pour elle de se lancer dans une guerre pour résoudre des conflits territoriaux en mer de Chine méridionale.

Quelles sont les stratégies de la Chine afin de pouvoir s’affirmer sur la mer de Chine ?

Je crois que la stratégie de la Chine est une stratégie qui consiste à se réaffirmer progressivement, d’affirmer sa puissance. Pourquoi affirmer ? Et bien c’est parce que la Chine, ce qu’on ne note pas suffisamment en Occident, a été la puissance dominante dans le monde de l’Antiquité jusqu’à la Renaissance. Pendant plusieurs siècles, soit environs dix siècles, la Chine a été la puissance mondiale dominante. Pour un ensemble de raison, la Chine est par la suite tombée de son piédestal. Tout d’abord, parce qu’elle a été habitée par un sentiment de supériorité qui l’a poussé à se renfermer sur le monde. Elle a donc raté le virage industriel qu’a connu l’Occident. La Chine est donc tombée de son piédestal étant donné l’affaméité de son produit après la révolution industrielle en Occident par rapport aux produits chinois qui ne pouvaient plus concurrencer les produits occidentaux.

Mais depuis l’ouverture économique, la Chine occupe aujourd’hui la première place en tant qu’économie mondiale. Il s’agit alors pour la Chine de commencer progressivement, mais certainement, à réaffirmer sa suprématie en Asie surtout en Asie du Sud-Est. Elle a donc commencé à exprimer sa volonté de résoudre certains conflits territoriaux. C’est pourquoi la Chine s’est montrée un peu sourde face aux appels des Occidentaux et des alliés américains qui l’ont invité à entreprendre le dialogue avec les pays qui sont concernés.

Ainsi, il s’agirait d’une stratégie de réaffirmation de sa puissance puisque la Chine dispose de moyens disproportionnés par rapport à certains autres pays : le Vietnam, les Philippines et la Malaisie, sur lesquels elle a beaucoup de contrôle. Ce serait une façon d’intimider les pays qui sont concernés en démontrant sa détermination de ne plus céder, quelques pouces que ce soit de son territoire comme ce fut le cas par le passé. En 1840, la Chine a fait la guerre de l’opium contre les Anglais. Une guerre qu’elle a perdue. Elle a été obligée, voire forcée de s’ouvrir et de faire du commerce avec certains pays occidentaux, ce qu’elle ne voulait pas avant. Par après, la Chine n’a cessé de rencontrer les déconvenues auprès des Japonais ou des Français. Les Chinois vivent, depuis, avec ce sentiment, avec ce syndrome de l’humiliation. D’où le fait, pour la Chine, de réaffirmer sa souveraineté sur certains territoires d’un point de vue symbolique.

Dans l’opinion nationale chinoise, ce choix est justifié. L’idéologie communiste n’est plus une idéologie vendable comme ce fut le cas auparavant. Ce qui est revenu en force, c’est le nationalisme. Le fait de réaffirmer sa suprématie, sa souveraineté sur certains territoires, tout cela se traduit dans l’opinion nationale chinoise comme étant la réémergence de la Chine qui est devenue de plus en plus puissante et donc qui est à même de déployer sa puissance.

Est-ce que ce retour au nationalisme pourrait pousser les pays voisins à abandonner leurs revendications territoriales ?

Ce qu’il faut considérer dans l’équation, ce n’est pas uniquement les moyens militaires, effectivement impressionnant, dont disposent la Chine par rapport à certains de ses voisins. Il faut considérer la présence des États-Unis en Asie comme étant une première puissance, comme une puissance hégémonique en Asie. La Chine peut aspirer, dans un avenir plus ou moins proche, à pousser les États-Unis en dehors des frontières asiatiques, mais pour le moment, les États-Unis contribuent à l’équilibre des puissances en Asie. Si ce n’était de la présence américaine en Asie, la Chine pourrait imposer des solutions aux conflits, des solutions qui ne sont pas partagées de tous. Tout comme elle aurait pu procéder à la récupération de Taiwan.

Ce que la Chine cherche à faire présentement, c’est de démontrer sa détermination d’aller jusqu’au bout. Ça ne sera pas évident pour les autres pays qui veulent, eux aussi, avoir le droit d’affirmer leur souveraineté sur ces territoires. Ils vont eux-mêmes se laisser impressionner par la Chine. Je crois que présentement cela va se jouer au niveau des États-Unis, la puissance hégémonique en Asie, en raison des bases navales et des bases militaires qu’ils possèdent sur le pourtour régional. Les États-Unis sont aussi dépendants de la Chine. Les Chinois financent une partie de la dette américaine. Les Américains vont alors essayer de se positionner comme équilibriste, comme le président Obama l’a fait ces derniers temps. Si vous lisez la presse occidentale, la presse américaine, vous verrez que le président Obama reconnaît que la Chine revendique un nouveau rôle en Asie, en raison de son émergence comme puissance mondiale, mais rejette également, du revers de la main, les stratégies d’intimidation utilisées par la Chine.

De quelle façon le désengagement diplomatique américaine, initié après la chute de l’URSS, a-t-elle favorisée le développement de la puissance chinoise ?

C’est une question essentielle qui se retrouve au cœur de mes recherches et qui, à mon avis, n’est pas assez prise en considération dans l’explication de la montée en puissance de la Chine. Il s’est passé quelque chose de majeur à la chute de l’Union soviétique, au tournant des années 1990. À de la fin de la Guerre Froide, qui opposait les États-Unis à la Russie, le leader américain a alors cru qu’il n’y avait plus d’ennemis, plus de danger. Les États-Unis se sont alors assis sur leurs lauriers. Un livre qui explique la réalité des États-Unis, à ce moment, est celui de Francis Fukuyama, qui expliquait la fin de l’Histoire. Là, commence le désengagement diplomatique américain.

La deuxième étape est celle des attentats du 11 septembre 2001, où l’on voit clairement les États-Unis mettre toutes leurs forces militaires dans la lutte contre le terrorisme. Rien ne se passe en Amérique Latine, tout comme en Afrique qui n’a plus l’appui de l’Union soviétique parce qu’elle n’existe plus. Les problèmes se passent au niveau du Moyen-Orient, en Afghanistan, par exemple. Alors, la Chine a développé sa stratégie de manière insidieuse, sournoise. Ce n’est plus une puissance exportatrice d’idéologie comme au temps de Mao. Ce qu’elle exporte, c’est son succès. La Chine en a profité pour s’insinuer dans le puzzle des pays en pleine reconfiguration suite la chute de l’URSS, alors que ceux-ci se tournaient vers les États-Unis, le FMI ou bien la Banque Mondiale pour des demandes de financement… sous conditions. Des conditions presque inaccessibles pour ces pays autoritaires allant complètement à l’encontre du monde occidental. À l’inverse, la Chine commence à donner sans condition. Les pays ont trouvé en la Chine un bon allié, car celui-ci n’imposait pas de conditions, respectait la souveraineté des pays, ne s’ingérait pas dans les affaires internes tout en se présentant comme étant une puissance pacifique, amicale, qui a vécu, historiquement les mêmes défaites et humiliations que ces pays faiblement développés. C’est plus qu’une stratégie. La Chine profite du vide laissé par les États-Unis suite à leur désengagement diplomatique.

 

Quels sont les risques de l’expansion chinoise pour les États-Unis?

Voilà une question que j’adore. Les risques ne sont pas les risques classiques selon mon point de vue. Les théoriciens ont remarqué que lorsqu’une puissance émergeait, cela suscitait une appréhension de la part de la puissance déjà en place. Ce qui pousse à la guerre. Il y a également d’autres raisons pour qu’il y ait une guerre. Il existerait plusieurs raisons de croire que cela pourrait arriver et semblerait-il que cela pourrait être vrai, car tout oppose la Chine aux États-Unis. La Chine est un modèle anti-démocratique après tout. John Mearsheimer, célèbre théoricien des relations internationales, pense que la Chine aura les moyens de chasser les États-Unis et que ce sera la guerre.

Je crois que le risque est plutôt de nature symbolique. C’est très simple à expliquer. On pense que l’Occident dirige par sa force militaire, alors qu’il dirige par l’idéologie qui propose des solutions aux problèmes que le monde vit. L’Occident est aimé de tous, car il a contré les autres idéologies comme le fascisme et le nazisme. Il est arrivée avec le modèle du capitalisme et de la démocratie. Mais, voilà qu’émerge la Chine, qui prône le communisme et la dictature. Elle semble attirée d’autres pays dans son idéologie. Le capitalisme n’a pas grandement aidé les pays à sortir de la pauvreté comme l’Occident a voulu le faire croire. À l’inverse, la Chine arrive à se hisser au sommet de la puissance économique, et ce, en finançant la dette américaine. On remarque alors que la Chine se fait reconnaître pour sa montée en puissance avec sa propre idéologie. L’idéologie qu’elle utilise est celle du capitalisme, mais révisée à sa manière, qui se nomme le capitalisme chinois et tout cela en restant un régime autoritaire.

Lors des crises économiques qui ont secouées le monde entier, en incluant les différentes organisations internationales, tout le monde a été touché, mais la Chine a été relativement épargnée. Le monde entier s’est alors intéressé au fonctionnement de son système. Quand je suis allé en Chine, j’y ai rencontré des jeunes. Outre le manque de respect des droits de l’Homme, ces jeunes semblaient fiers du fait que leur pays sortait de la misère, et ce, de manière grandiose. La Chine démontre que le système occidental, soit capitaliste et démocratique, n’est pas celui qui marche le mieux. Elle nous fait comprendre que pour réussir, elle n’a pas été obligée de devenir une démocratie. Que le triomphe peut être autoritaire. La Chine démontre les faiblesses du système occidental. On comprend alors que la Chine exporte son idéologie de manière subtile. La République populaire de Chine nous fait comprendre qu’il n’existe pas un système politique universel. Regardez ce que j’ai fait, dit-elle, regardez comment et combien ça a marché pour moi.

La Chine dit qu’il faut regarder les problèmes du pays, en tirer des leçons que vous jugez utiles, et ainsi, bâtir son propre système. Elle dit aux autres pays de ne pas la prendre comme modèle, mais de regarder comment elle a fait pour en arriver là. À ce niveau, le risque symbolique pour les États-Unis et la région serait la façon dont la Chine réussit à fasciner les autres pays de la Terre à son modèle. Selon moi, le plus haut risque n’est pas tant au niveau militaire, mais bien au niveau de son succès, qui émerveille d’autres pays.

 

 

Quelles sont les principales ressemblances et différences entre le comportement des États-Unis vis-à-vis la Chine, comparativement à celui adopté face à l’ex-URSS?

Je pense que les comportements sont des comportements qui varient dans le temps et au gré des circonstances. Par exemple, sous l’administration de George Bush, la Chine avait été considérée comme étant une rivale, une ennemie. Après le 11 septembre 2001, la Chine a prêté mains fortes aux États-Unis, et le président Bush s’est ravisé sur sa considération faisant de la Chine, un partenaire responsable. Ce qui a aidé à ce revirement est le pragmatisme chinois.

Quels sont présentement les risques ou les éléments qui pourraient constituer un frein à la montée de la puissance chinoise ?

Il y en a beaucoup. Le premier élément serait celui du temps. Jusqu’où le leadership communisme chinois pourra-t-il rester en équilibre au niveau interne ? Vous ne le savez peut-être pas, mais il y a près de 500 manifestations en Chine quotidiennement. Le gouvernement a pu sortir plus de 300 millions de citoyens de la pauvreté pour se retrouver dans la classe moyenne. Ces personnes-là, en sortant de la pauvreté, aspiraient à avoir une plus grande liberté d’expression, d’avoir accès aux droits humains, après avoir eu accès à une éducation. Si du jour au lendemain, la Chine se devait de vivre ce que le monde arabe a vécu avec le printemps arabe, il y aurait une énorme explosion. Et on ne sait pas ce qu’il y arriverait. Le deuxième élément serait celui de son économie. La Chine est l’un des pays où sa croissance dépend largement de l’économie mondiale. Si l’économie mondiale est en hausse, celle de la Chine le sera aussi, mais si l’économie mondiale est en chute, celle du la Chine sera en chute également. Le troisième élément porte sur le fait que la Chine a profité d’un bon contexte international. Encore là, si le contexte lui est favorable, la Chine poursuivra son essor, mais si le contexte lui est défavorable, la Chine connaîtra une baisse dans son émergence.

Intervieweur: Si l’un des pays entre le Japon, l’Australie ou la Corée du Sud se retire du partenariat qui l’unit aux États-Unis, est-ce le partenariat sera toujours maintenu entre les pays restant ?

Roromme Chantal: Cela dépend des autres pays. Prenons l’exemple de l’ALENA. Si le Mexique veut se retirer du partenariat qui l’unit aux États-Unis et au Canada, les deux autres pays peuvent toujours continuer d’effectuer du libre-échange entre eux. Il en revient aux autres partenaires de déterminer s’il vaut toujours la peine de poursuivre le partenariat selon plusieurs facteurs tels que l’importance de l’acteur qui vient de se retirer, quels seront les inconvénients et bénéfices de ce départ, etc.

Quels sont les intérêts économiques américains sur le territoire asiatique?

Les intérêts économiques américains sont évidents : c’est une région qui a décollé au cours des trois dernières décennies. On y voit le Vietnam, les Philippines, la Malaisie, Singapour qui connaissent une grande émergence au plan international, et ce, à un rythme incroyable. Les Américains ont alors compris qu’il y avait un grand avantage quant à rester dans cette région. Ce n’est pas seulement pour y assurer la sécurité, mais bien pour bénéficier des avantages que peuvent leur apporter le territoire asiatique. C’est lorsque Hilary Clinton était secrétaire d’État que l’on entend parler pour la première fois du pivot asiatique. Les États-Unis tournent carrément le dos aux Européens pour profiter des avantages de l’Asie. Il y a aussi un intérêt stratégique pour les Américains qui doivent surveiller leurs rivaux pour les empêcher de prendre leur place. Il faut donc les contrôler et prévenir toute montée en puissance de la Chine.

Dernière question; de quelles façons ou dans quelles mesures les nombreux alliés américains peuvent-ils contribuer à réduire ou contrôler l’expansion chinoise ?

Difficile… Ce qui procure cette expansion à la Chine, c’est sa puissance économique. Il faut être cynique de vouloir mettre la Chine à genoux, parce que cela signifierait l’effondrement d’une bonne partie de l’économie mondiale. Même si la Chine elle-même tente de s’échapper de sa dépendance américaine en resserrant ses liens avec le monde africain qui est en train d’émerger, lui aussi. On remarque que l’ère américaine est fragilisée et que plusieurs pays émergent. D’ici 20 ans, le monde aura changé, il ne sera plus le même. Nos enfants connaîtront une toute autre réalité. Ce ne seront plus les pays occidentaux qui seront les puissances économiques, mais bien les pays émergents tels que le Brésil, l’Inde et la Chine. C’est donc difficile pour les alliés américains de vouloir réduire l’expansion chinoise, si eux-mêmes profitent de cette montée en puissance. Le Japon et l’Inde collaborent avec la Chine, malgré leurs différends. Les pays ont appris, après les guerres du 20e siècle, qu’il n’est plus vraiment nécessaire de se faire la guerre pour des possessions territoriales. Selon Henry Kissinger, on évolue vers une coévolution des relations internationales. Étant donné qu’il n’est pas à prévoir une conversion de la Chine au modèle occidentale-américain, on doit envisager un processus de coévolution entre la Chine et l’Occident. On ne sait pas comment, où et quand la Chine arrêtera sa course, mais c’est elle, aujourd’hui, qui est en possession de force. La Chine est une énigme, un vrai puzzle.

 

Entrevue réalisée par Audrey-Lise Benoit et Alexis Roy.

 

 

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